Libéré mardi de son contrat avec la sélection saoudienne, le technicien de 54 ans vient d’être officialisé ce jeudi par la Fédération française de football (FFF) comme le successeur de Corinne Diacre
Après trois longues semaines de flou ayant suivi l’éviction de Corinne Diacre, l’équipe de France féminine de football a officiellement un sélectionneur ce jeudi. Choix prioritaire de la Fédération française de football (FFF) et de sa commission dédiée au sein du Comex (composée de Jean-Michel Aulas, de Marc Keller et des deux ex-internationales Laura Georges et Aline Riera), Hervé Renard est l’heureux élu. Deux jours après avoir officiellement rompu son gros contrat le liant jusqu’en 2027 à la sélection saoudienne, parallèlement à un dernier match amical disputé contre la Bolivie (1-2) à Djeddah, le technicien de 54 ans s’est engagé à la tête des Bleues jusqu'en août 2024.
Le timing était on ne peut plus serré puisque la liste du prochain rassemblement de l’équipe de France féminine en vue des rencontres amicales face à la Colombie (le 7 avril à Clermont) et au Canada (le 11 avril au Mans) doit être donnée vendredi. Il s’agit des deux derniers tests des Bleues avant la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui débutera dans moins de quatre mois. Si l’inexpérience totale d’Hervé Renard dans le football féminin suscite des réserves, celui-ci a obtenu de probants résultats avec plusieurs sélections depuis quinze ans.
Double vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 2012 et en 2015, respectivement avec la surprenante Zambie et la Côte d’Ivoire, le natif d’Aix-les-Bains (Savoie) a aussi su qualifier le Maroc pour la Coupe du monde 2018, avant d’offrir en décembre à l’Arabie saoudite le plus grand résultat de son histoire dans un Mondial, avec cette victoire (2-1) contre l’Argentine de Lionel Messi au Qatar. Des expériences qui ne seront pas de trop au moment de récupérer une sélection considérée parmi les favorites avant chaque grande compétition depuis douze ans, mais qui a jusque-là dû se contenter de trois demi-finales dans toute son histoire (Mondial 2011, JO 2012 et Euro 2022).
Ajoutez à cela les dramas en pagaille (Amandine Henry, Sarah Bouhaddi, Eugénie Le Sommer, Wendie Renard) avec Corinne Diacre (2017-2023), tant sur le management que sur son coaching et son staff « bien loin des exigences requises par le plus haut niveau » (dixit Wendie Renard), et vous aurez une idée de l’ampleur du chantier pour Hervé Renard. La probable présence à ses côtés d’Eric Blahic, apprécié des Bleues durant son passage comme adjoint de Corinne Diacre (de janvier 2020 à juin 2021), pourrait être précieuse. Et les curiosités ne manqueront pas, dès l’annonce de la liste de joueuses retenues vendredi. Tiens tiens, Wendie Renard, Kadidiatou Diani voire d’autres frondeuses de l’ère Diacre pourraient-elles déjà en être ?